SUIS – MOI, VIENS, J’ECRIS !
Alors, même si ma prose est lyrique, suis – moi !
Viens, chemine avec moi sur ces chemins de solitude. Accompagne aussi mes joies, mes excès, mes folies, mes amours, ma mélancolie, mes extases, ma nostalgie, mes départs, mes étreintes, mes retours, les combats inutiles contre moi, d’abord…Contre les autres, avec les autres…
Ne cherche jamais à savoir de qui je parle : tout sera délayé et sans chronologie. D’ailleurs n’est-ce pas mieux ainsi. C’est là, aussi, une réalité, ton œil qui embrasse, ton cœur et sa chamade, et tes sens qui jamais ne percevront comme les miens.
C’est vrai, il se peut que nous buvions le même vin, sans retenue, et nous ne connaîtrons jamais exactement la même ivresse.
Tu rencontreras cent visages, cent jours de pluie, cents jours sans sentiment, et autant gonflés de l’ardeur du soleil, de la ferveur de l’amour. Cet amour frémissant au bout des doigts, d’elle et de moi : ces caresses tendres de nous intimement mêlés : herbes folles griffant un lit d’étoiles, où la lune t’attend une larme sur sa joue. ( Extrait)
Pierre WATTEBLED -