Toi le petit bébé, qui vient tout juste de naître,
T’es tout p’tit et tout rose, mais t’es jamais qu’un traître,
Car bien souvent tu pues, tu cries et tu fais chier,
Si ta mère avait su, elle aurait avorté.
Vraiment tu sers à rien, t’es stupide et t’es moche,
Tu sais même pas parler, et tu fais du cinoch,
Pour un con d’biberon, tu fais chier toute une nuit,
Quand tes pairs crèvent de faim, quelque part en Ethiopie.
Y faut te porter partout, et t’consacrer du temps,
Et si on te cogne dessus on est mauvais parents,
Si y’avait une poubelle, pour tous les nouveaux nés,
La terre serait plus belle, on pourrait s’amuser.
Car faut pas faire de bruit, quand le malheureux dort,
Pour que tu sois marrant, faudrait que tu sois mort,
Bientôt tu f’ras tes dents, et tu f’ras chier tout le monde,
Sauf ta conne de maman, les bébés c’est immonde.
Toi le petit nenfant, qui sait marcher tout seul,
C’est chiant tu passes ton temps à te casser la gueule,
Faut toujours te soigner, et c’est très très pénible,
Si j’avais un fusil je te prendrais pour cible.
Tu erres toute la journée, en quête de mauvais coups,
Tu manges tes crottes de nez, tu fous la merde partout,
Si tes parents s’engueulent, c’est souvent de ta faute,
C’est parce qu’à cause de toi, ils ont perdu tous leurs potes.
T’es pas super malin, ni intéressant ni drôle,
Pour s’débarrasser de toi, ils t’ont mis à l’école,
T’y apprendras la drogue, la branlette et les bastons,
Et si t’es un guignol, les autres te foutront des gnons.
Quand tes parents ont vu, qu’tu leur coûtais trop cher,
Ils t’ont mis dans un sac et jeté dans une rivière,
Ils s’faisaient du mouron, pour ton éducation,
Pour qu’tu rates pas ta vie t’ont confié aux poissons.
Et toi l’adolescente, idiote et boutonneuse,
Tu t’prends pour une lumière, t’es tout juste une pisseuse,
Tu comprends rien au monde, oui mais t’en parles tout l’temps,
Pour que tu fermes la bouche, on t’mets des bagues aux dents.
T’as que des goûts de merde, et en plus tu râles souvent,
T’es capable de rester quinze heures devant un écran,
Pendue au téléphone, avec des inconnus,
Que tu crois qu’ils t’aiment mais ils veulent juste te péter l’cul.
Tu t’prends pour une méchante, et tu t’habilles en noir,
Tu dis que t’aimes la mort, mais en fait tu préfères boire,
Tu nous débarrasseras de toi en te suicidant,
Pour un chagrin d’amour en gobant des tranquilisants.
Si des fois t’es une cruche, qui veut devenir popstar,
Tu f’ras des auditions, plutôt que faire tes d’voirs.
Ils te diront t’es moche, tu bouges mal et tu chantes faux,
Et comme en plus t’es conne t’es fan de Obispo.
Toi le grand étudiant, parti d’chez ses parents,
Tu t’dis que c’est la fête, je suis libre maintenant,
Mais c’est plutôt branlette, corvées, télévision,
Parce que t’as pas d’amis, tu restes seul comme un con.
Tu sais faire que des pâtes, et tu nettoies jamais,
Comme t’es un sociopathe, personne veut t’fréquenter,
Tu finiras puceau, RMIste et boulimique,
Tu croyais qu’t’étais fort, mais en fait t’es pathétique.
Tu rates tous tes exams, parc’que t’as rien dans le crâne,
Déjà tu branles rien, et t’es bête comme un âne,
Tu tomberas dans la drogue, pour résoudre tes problèmes,
T’iras au psychologue, parce que personne ne t’aime.
Tu vas bosser l’été, pour payer ton permis,
T’auras un job à chier, et jamais de Ferrari,
C’est dans ta Renaud cinq, qu’on t’retrouvera noyé,
T’as roulé près du lac, alors qu’t’étais bourré.
Gloire à toi l’adulte, enfin t’as un boulot,
Pour te payer des putes, t’es dev’nu Parigo,
Et dans ta ville de merde, tu bosses douze heures par jour,
Planté d’vant ton écran, t’es dev’nu un gros lourd.
Tu t’payes des ptites vacances pour te sentir exister,
Tu vas quitter la France, aller sous les cocotiers,
Au bout de deux semaines, tu retournes à l’usine,
Tu y rencontres une tâche qui devient ta copine.
Tu t’maries avec elle, pour payer moins d’impôts,
Bien sûr elle est pas belle, mais toi non plus t’es pas beau,
Quand elle perd son travail, vous prenez une HLM,
Et tu lui cognes dessus chaque fois qu’elle la ramène.
T’as vraiment une vie d’merde, mais tu t’prends pour un pacha,
Tu t’crois intellectuel, mais ton QI c’est trois,
Même l’assistante sociale, elle se fout de ta gueule,
Comme ta femme a un cancer tu vas finir tout seul.
Enfin t’es retraité, tu peux t’la couler douce,
T’arrives plus à bander, ni même à prendre ta douche,
Les infirmières te lavent, parfois sur toi tu pisses,
Comme t’es une grosse épave on t’a mis à l’hospice.
Tu supportes plus le bruit, les arabes et les pédés,
Et tous ces jeunes débiles, qui ont été trop gâtés,
Toi t’as la solution, mais tout le monde s’en fiche,
Quand tu t’tiens pas tranquille on t’attache à ton lit.
Bientôt tu perds tes dents, tu peux même plus manger,
T’es même plus moche qu’avant, tu peux plus articuler,
Et tous tes os s’effritent, tu t’rappelles plus de rien,
Ni l’endroit où t’habites, ni le nom de ton chien.
Tu vas crever tout seul, personne va te pleurer,
A ton enterrement, y’aura que le curé,
On va t’mettre dans un trou, personne viendra te voir,
Mais c’est pas grave du tout elle vaut rien ton histoire,
Mais c’est pas grave du tout elle vaut rien ton histoire.