Solutions:
1) : Quel est le PGCD de a^n - 1 et a^m -1 ?
Pré-requis: on notera (a;b) le PGCD de a et de b, c'est-à-dire le plus grand entier d tel qu'il existe a' et b' entiers avec a=da', b=db' (le plus grand diviseur qui divise les 2, donc...).
Alors, soit a= bq+r la division euclidienne de a par b, on a :
(a;b)=(b;r).
En effet, r= a- bq , donc si d divise a et d divise b, d divise a- bq = r, car un diviseur commun à plusieurs entiers divise toutes leurs combinaisons linéaires (c'est-à-dire les entiers de la forme au+bv + cw +...).
En outre, si un entier k divise b et r, il divise a=bq+r.
Ainsi, tous les diviseurs communs à b et à r divisent aussi a donc sont des diviseurs communs à b et à a, donc le plus grand possible est (a;b), et comme (a;b) divise bien b et r, on a bien (a;b)=(b;r).
Il est clair que r est plus petit que a, et même "beaucoup". Par définition, il est même plus petit que b.
En réitérant, avec b=q_1 r + r_1, on obtient (a;b)=(b;r)=(r;r_1) avec r_1 encore plus petit, et ainsi de suite, jusqu'à tomber sur (r_n; 0) = r_n = (a;b).
Ceci est l'algorithme d'euclide, qui permet donc de trouver le PGCD de 2 entiers assez rapidement (à une vitesse même exponentielle).
On va s'en inspirer pour cette preuve:
Supposons que n est plus grand que m. On le peut par symétrie, car si ce n'est pas le cas, il suffit de changer le nom de n et de m (intervertir).
Soit n= mq + r la division euclidienne de n par m.
Alors a^n -1 = a^(mq+r)-1= (a^(mq) -1) * a^r + (a^r -1) (je vous laisse vérifier).
Or, on sait que pour tout entier k, a^k - b^k = (a-b) (a^(k-1) + a^(k-2) b + a^(k-3) b² + ... + a b^(k-2) + b^(k-1) ).
Pour voir cela, il suffit de développer (vérifiez!
).
En particulier, a^mq -1 = (a^m)^q - (1)^q = (a^m - 1 ) (...)
et donc est divisible par a^m -1, c'est à dire qu'il existe un entier k tel que a^mq -1 = k (a^m -1).
On a donc a^n -1 = (a^r * k) (a^m-1) + (a^r -1) et ceci est la division euclidienne de a^n -1 par a^m -1 , puisque a^r - 1 est bien plus petit que a^m -1 .
Du coup, (a^n -1; a^m-1) = (a^m -1; a^r - 1), et on voit le début de l'algorithme d'Euclide pointer le bout de son nez.
En effet, en réitérant, on voit qu'on s'arrêtera à un moment.
Si on regarde les exposants, on voit qu'ils suivent exactement l'algorithme d'Euclide, c'est-à-dire qu'ils vont faire n, m, r, r_1, etc... jusqu'à r_l qui est le dernier, et on sait que r_l = d = (n;m).
Ainsi, l'algorithme appliqué à notre situation va s'arrêter à (a^(r_l) -1; 0) = a^d -1.
D'où, (a^n -1: a^m -1) = a ^d -1, où d est le PGCD de n et de m.
Joli non?
Y-a-t'il quelquechose de pas clair?