- R. Giskard Reventlov a écrit:
- Faites vos comptes et vous comprendrez qu'il vaut mieux écrire un livre sur la mystique dans l'Islam ou sur un aspect obscur du bouddhisme que d'écrire un livre sur un sujet technique comme la conservation du vin, et cela d'autant plus que ceux qui achètent ces livres sont plus enclins à penser par personnes interposées que par eux-mêmes.
Hola il ne faut pas critiquer en vain les ouvrages sur le vin :
Aurais tu oublié Dieu que tu avais promis à Noé un onzième commandement
"Le vin toujours tu respecteras" mais que tu l'as oublié tellement tu étais bourré ?
As tu oublié aussi qu'au fond de sa bouteille ténébreuse, comme Proust dans sa chambre de liège, le vin se forme en se souvenant.
Où qu'il soit bu, sur le cercle polaire, à Bruxelles ou en Australie, le bon vin se souvient de son village de naissance.
Que le bon vin a de la mémoire, et qu'il célèbre chacune des trois fêtes de l'année.
* la formation du bourgeon,
* la naissance du fruit,
* la vendange.
Et que si tu prétends le boire au cours d'une de ces périodes, il travaille, se trouble, et "sent sa mère".
Tu veux des exemples Dieu ? Soigner les dyspeptiques avec des vins blancs ou rouges légers, peu acides, de faible teneur alcoolique et toujours prudemment.
Soigner l'hypertension avec vins blancs légers, secs ou liquoreux, voire rosés et rouges mais sans tanin et moyennement alcoolisés.
Soigner l'hypotension avec des blancs sucrés ou rouges généreux.
Soigner les problèmes cardio-rénaux mais très prudemment avec des blancs légers et rouges bien dépouillés.
Soigner les rhumatismes et la goutte avec des vins rouges vieux et dépouillés, pauvres en tanin, vins blancs jeunes, peu alcoolisés, secs.
Soigner l'obésité avec des vins blancs secs, vins rouges jeunes peu alcoolisés.
Soigner les diabétiques avec des vins moyennement alcoolisés et pauvres en sucre, et surtout les vins rouges.
Soigner les lithiases biliaires avec des rouges et blancs équilibrés, pauvres en extraits minéraux.
Soigner les lithiases urinaires avec des blancs secs ou légèrement liquoreux et rouges équilibrés, pauvres en extraits minéraux.
Et pour remonter les convalescents rien ne vaut les champagnes, vins blancs liquoreux et rouges parfumés.
Et pour les neurasthénies il suffit de se soigner avec des vins liquoreux blancs et rouges corsés (sous surveillance des réactions).
Quand à la grossesse qui n'est pas une maladie il faut essayer les vins rouges du Bordelais, riches en extraits minéraux.
Reste le cas des déprimés psychiques qui ne comprennent rien aux théories de nos philosophes érudits et pour lesquels il suffit de prendre des vins rouges corsés, blancs alcoolisés et même du champagne, le tout sous surveillance des réactions car avec la philosophie ça peut très mal finir sur le plan psychique.
saintpierremeister