J'ai goûté au dragon des campagnes, je me suis baigné dans sa fourrure blonde.
Les nuits dorment les pieds dans les nuages, la bouche pleine d'astres et le souffle froid. Mes tympans tremblent aux ronflements fossiles.
Le dragon se déplie en rivière et sourit aux éclats noisettes de mes yeux. Son souffle me décoiffe: mes pensées accrochées s'évadent comme des papillons. Je ne les rattraperai pas, mes prisons capillaires se remplissent vite.
La nuit féminise: Les choses sont plus douces, plus lascives, plus mystérieuses, plus douées. La chouette a la pâleur d'un ange.
Au crépuscule, le dragon rougit; c'est que la nuit est caressante.
A l'aurore, la nuit ne pleure pas, non. La rosée est une perle éclatée; les vieux couples se disputent en matière.
Que suis-je? Une erreur spatiale.
Ps: Me revoilà, demain c'est avec plaisir que je vais me mettre au boulot dans cette rubrique. Attendez mes sympathiques commentaires!