Des tankers d'illusions entre Zeebruge et l'Angleterre

POUR HIER OUBLIE – NOUS !

- Parce que tu n’aurais pas voulu de tristesse dans mes yeux, tu vois, j’ai mis un voile sur mes larmes.

- C’est vrai je suis parti à la fin de mon film mélo ; le scénario n’en était-il pas, depuis bien longtemps, déjà écrit ? L’ai-je –je écrit moi –même dés lors que j’ai eu compris que seul le soleil pût m’éblouir ?

-Moi, je vais bien. Peut-être ? Tous les humains se nourrissent d’incertitudes, ou de mirages. Aussi, je ne veux surtout pas t’importuner, te supplier, te prier de résoudre pour moi quelques problèmes, d’intercéder aux cieux si cela peut –être profitable : toi, tu sais, maintenant…s’il y a mieux que la terre, mieux que l’enfer ?



- Dans mon silence, il te faudra trouver des réponses, j’ai perdu le langage des hommes en m’abîmant dans un océan de désillusions. La voix brisée, le cœur noué, l’âme éperdue, j’ai marché résigné sur le chemin des dunes. Rappelle – toi, nous aimions nous y retrouver pour conjuguer l’amitié.

Bien sûr, je me souviens des gouttelettes perlant à ton front, quand, au terme de nos courses effrénées, le souffle court, tu m’accordais une bise à la sauvette. Trop timide, trop ému. Et, malgré les apparences, tellement secret. J’ai compris aujourd’hui ce lot de peines que tu ne dévoilais pas à ta meilleure confidente.

- C’est comme ça ! Les jours de fortes marées aucun homme n’arrête les vagues, il faut naufrager ou se noyer. Moi, je me suis senti las, incapable de combattre un autre flot de spleen. J’ai préféré me perdre dans le temps et l’oubli. Alors je me suis allongé et j’ai fermé les yeux.
- La souffrance t’aveuglait et chamboulait tout dans ta tête. Je suis bien stupide de prétendre que j’aurais pu te tenir la tête hors de l’eau. Il eût fallu que j’entendisse tes S.O.S.

- Plus rien à dire, rien à vouloir, rien à croire. Il était trop tard. Pour hier, oublie – nous. Pour demain, oublie- moi ! Laisse – moi à ce rêve tranquille. Je veux dormir longtemps.

- Bon, puisque tu le veux ainsi ! J’irai sur le rivage, courir les pieds nus, je sauterai les vagues…Je vivrai pour deux…pour trois…quatre…tous les autres…Et pour finir, revenant sur terre, je ferai le chemin des dunes en silence. Comme avant

- Pierre WATTEBLED 29 avril 2007



[b]

MILLE PAS, MILLE CRIS…

Mille pas dans ma tête folle viennent retrouver tes pas…
Je sais que jamais plus tu ne me reverras !
Enfin, je voulais dire pareillement, comme avant :
On ne vit qu’une fois les caresses d’un amant …

Mille cris fantasment les nuits de mon cœur
Et mes soupirs dénouent l’exigence du bonheur.…
On n’aime jamais deux fois avec les mêmes gestes !
Le souvenir de tes mains, c’est tout ce qui me reste…

Mille parfums m’ont bercée dans le grand lit du soir,
Et des étés reviennent où tu demandes à boire :
On ne meurt pas deux fois où fleure bon le lilas
Mais j’invite des printemps qui ne s’endorment pas…

Mille baisers, mon amour, tu vois je t’aime plus :
Au présent irréel, serais-tu revenu ?
On ne brûle pas deux fois le même embrasement
Mais de m’offrir à toi, je rêve encore pourtant…

A des d’années lumière
Là, où je pose mes pas
Une illusion première
Me berce dans tes bras…

Une illusion première
Me berce dans tes bras
Où s’élance ma prière
Au cœur de l’au-delà !

Pierre WATTEBLED 14 avril 2007

il est bien la poesie

maios desoler je vais pas trop tader sur les poesie j'en ai deja assez avec tout le baratin de ma prof

J'ai perdu le langage des hommes me parle beaucoup en ces temps d'usure ; user de la parole, c'est à peu près ça.

Au plaisir de te lire à nouveau.

LE CHEMIN DU VOULOIR

De ce vide absolu allions-nous tout créer ?
Imagine le néant qui rend l’homme démentiel :
Un lit pour sa pensée, sur la dune caressée,
Quand l’idée ordinaire dévoile l’essentiel…

Aux abysses des lacs verts, la profondeur du ciel
Invitait à l’équité, au partage du savoir :
Il suffit d’une voix à l’enfance nouvelle
Pour qu’elle ose entreprendre le chemin du vouloir…

A ces pleins et déliés posés sur l’écritoire
Sa plume s’escrimait en grattant le papier :
Creusant discrètement le sillon méritoire
N’influencerait-elle pas sa vie à tout jamais ?

Donner forme à l’informe, voilà du bel ouvrage !
C’est tracer des chemins en plein coeur d’un regard,
Eblouir son avenir sur l’aile de son passé,
Sans jamais se hâter et dire qu’il est trop tard !

Dans ce vide absolu…
Imagine le néant…
Sur la dune caressée…
L’essentiel…
Il suffit d’une voix
A l’enfance nouvelle
Pour qu’elle ose entreprendre
Donner forme …
Sans jamais se hâter…
Eblouir son avenir…

Le 2O avril 07 à AVIGNON


Dédié à mon vieux professeur de français ( 87 ans ) que je croyais décédé, et que j'ai eu le plaisir de rencontrer autour d'une bonne table en Avignon, aprés plus de 47 ans.
Emotion, bonheur, et partage.

www.pierre-wattebled.fr.tc
aussi, en tapant: pierwattebled

Des tankers d’illusions, entre Zeebruge et l’Angleterre, balancent mollement sur un miroir d’écailles. Tu frissonnes ma tête ! Il y a trop de mer à boire, trop d’ivresse en partance… Et du vent sans voile, des vérités appelant la brume : les mystères portent ces masques qui ne tombent jamais. Sans soupir, les vagues s’effacent tandis que ton ventre ruisselle.

Puis les dunes sur la route des hommes viennent perdre leur beauté. Tu désires sans pouvoir comme un cargo échoue juste avant les moulins. Il n’est que quelques mouettes de grisailles pour violer la tempête des âmes. Le bonheur n’est qu’une poignée de sable que délivrent tes doigts tremblants face à l’orage, et déjà il se perd dans la noirceur des nuages par delà les frontières.

Tu frissonnes, ma tête quand je courbe le dos : la tristesse est un lourd fardeau que remontent les filets. Les forces m’abandonnent ; les idées foisonnent puis aspirent à l’oubli, c’est un combat de trop, les tourments m’arraisonnent, je ne veux pas te voir au fond de la cale. Sauras-tu l’autre regard ?

L’autre regard…quand tu embrasses aveuglément et sans lutter le ciel dément de la liberté dans l’ambre d’écume d’un bock de bière, que tu t’élances de clocher en clocher à tire d’ailes !
Prenant Brugge pour Venise…où glissent les canaux sous des ponts fleuris. Tu frissonnes, ma tête d’une espérance insensée comme un soleil sous la pluie. Sur la grand -place, sonnent les carillons et claquent les sabots des attelages. Souris, c’est peut-être midi.

C’est l’heure des mille visages, mille cœurs, et autant de rivages. Au- delà des mots que tu ne comprends pas, ils t’invitent au voyage. Appellent d’autres vagues, enivre – toi aux effluves des Flandres, apprends les éclats de rire qui égaient les ruelles des villes, retiens l’écho qui heurte les murs et les tours quand virevoltent les robes de dentelles légères.

Les mystères portent des masques qui ne tombent jamais. Ecoutent leurs soupirs entre Zébruge et l’Angleterre…quand ils balancent mollement sur le miroir d’écailles. Et penses- y, l’espoir dessine le sourire du temps. Un pigeon picore dans ta main. Ferme les yeux avant qu’il ne s’envole, le bonheur n’est qu’une poignée de sable !


Pierre WATTEBLED. Le 9 juin 07

Je n’avancerai plus…plus envie…J’ai la tête vide, une chape de plomb sur les épaules, des entraves aux pieds, mon espérance est condamnée : demain à l’aube, je me livrerai à mes bourreaux !

Je fermerai les yeux pour ne plus voir. J’ai l’âme livide ; sa pâleur perverse me défigure ; l’aube, elle – même ne me reconnaît plus, qui me pousse jusqu’au déni. J’attendrai que, dans l’air, brille le reflet de sa lame mortelle.

Je ne crierai pas. Aphone, mes mots sont vides de sens, ma raison vacille et je ne tremble même pas. Je suis prêt à tomber de haut, à me briser le cœur avant que de mourir à l’heure des moissons. Si la tige n’a que faire de son épi, je serai fauché en plein midi. Je le sais…

Mais je tiendrai dans mes mains le bleuet et son bourdon, retiendrai la caresse apaisante du vent, me noierai aux vagues des champs de paille, et j’attendrai l’orage qui couche les plus grands. Me reviendra – t-il une prière pour garder l’horizon ?

Au mieux, je chanterai. Pourquoi pas ?... Si tu es plus que mon dernier souffle ; si tu sais me séduire et, si le regard délivré, j’entrevois notre histoire aux marches de l’absolu ; et retrouvant l’envie, je te rejoindrai pour t’aimer comme on ne l’a jamais fait. Après, je saurai mourir comme un jour s’achève lentement…lentement… au cœur de cette longue vie.

Pierre WATTEBLED – le 6 mai 2OO7

Merci pour ce beau poème!

Je suis rarement sensible à la poésie. C'est souvent trop compliqué pour dire des choses simples. Je suis plutôt sensible à la poésie de la nature.
Mais là, j'entends quelque chose.
Merci!

sympa

J’AI VU TES LARMES

J’ai vu tes larmes dans mes yeux,
Tu étais si prés, si loin
J’ai pris tes lèvres comme un fruit
Il était si doux, si chaud
J’ai ouvert ton âme, ses tourments
Pour m’y promener dedans
J’ai abordé tes rivages
En y plongeant mon visage

J’ai vu tes larmes dans mes yeux
Ta beauté parfois cruelle
J’ai pris des photos plein pot
Avec trop de liberté,
Y posant le diadème
Qui s’accordait à ta fierté
J’ai renoncé à m’aimer
Plutôt que de te changer.

J’ai vu tes larmes dans mes yeux,
Tu me ressemblais un peu !
Déesse nomade, enchantée
De vivre d’amour et d’eau fraîche.
J’ai raconté mes chemins
Avant de tenir ta main
J’ai cru te rencontrer
Dans une ville sans promesse…

J’ai vu tes larmes dans mes yeux
Quand je te disais adieu
J’ai pris la pluie et le vent
J’ai mis la voile sur ta peine
Je t’ai offert le meilleur
J’ai tu ce qu’il faut garder
J’ai regardé ton rivage
Souriant à mon visage.

Et j’étais si prés, si loin…
Comme un fruit trop doux, trop chaud
Une petite pensée de rien
Qui ne trouve plus ses mots…
Emue, sur un quai de gare,
Et différant son départ
. J’ai renoncé à m’aimer

Plutôt que de te changer

Quand je te disais adieu
J’ai vu des larmes dans tes yeux…

Pierre WATTEBLED- le 12 JUIN 2007

Bonsoir,

C'est le plus bel hommage que vous pouviez faire à ce vieux professeur qui a su vous donner le goût des belles lettres.

C'est magnifique.

ta poesie est sympa

mais un peu triste pour moi

Je sais…

Je sais, tu aurais voulu
Qu’on te parle d’une vie facile !
Mais, vraiment, je n’ai pas su
Même en faisant l’imbécile.
Je sais, tu aurais pu y croire,
Lever ton verre à l’amour,
Aux jours heureux de l’espoir…
Mais non ! Par les temps qui courent…

J’aurais pu te brosser un tableau idyllique
T’inviter sans façon à mille rendez – vous
Et t’offrir un cocktail de rêves mirifiques
Sans remords, sans envie, c’est possible après tout !

Car l’espérance est vaine dans ces villes sans âme
Où l’homme érige un bonheur en béton armé !
La vérité fait mal quand enfantent les femmes :
Ce n’était pas pour toi ce monde dont je rêvai.

J’aurais pu t’inventer une vie de château
Sur les rivages bleus d’un horizon sans fin
Des milliers de princesses brûlant le sable chaud
Mais c’eût été trop beau pour une peau de chagrin.

Car le ciel est si haut que s’y perdent les oiseaux,
Qu’un océan d’hivers embrouille les étés ;
Quand un homme vient de loin, ne connaît pas les mots,
Il faudrait lui apprendre l’importance d’aimer !

Quant à baisser les bras, je n’y ai pas pensé
Aujourd’hui tu es là, dans l’univers immense
J’avancerai avec toi, toujours à tes côtés,
Je t’ai donné la vie et la mienne recommence.

Je sais tu vas pouvoir y croire,
Lever ton verre à l’amour,
Aux jours heureux de l’espoir,
Malgré les temps qui courent…


Pierre WATTEBLED – 29 mai 07
www.pierre - wattebled.fr.tc

RÊVES DE BRUMES


Les brumes éparses s’étirent avec lenteur d’un vallon à l’autre. Tout semble immobile, l’aube engluée somnole encore à l’heure où chante le coq. La rosée exprime d’étranges larmes sur des lits de rocailles : on partage rarement les heures indécises, d’un temps qui s’effiloche ; seul le grand amour, le vrai, le beau, l’incomparable, connaît l’angoisse de l’attente. Cet amour là accepte les frissons des rêves de brumes : ceux qui peuvent rendre l’âme en un spasme glacé avant que naisse l’astre, au cœur des déchirures, dans le bleu irisé d’un regard stupéfait.
Des épitaphes dressées exhibent l’allégresse avortée d’amours passagères ; elles furent hier et ne sont plus aujourd’hui ! Peut-être le reflet démentiel d’un désir sans visage ? Un rayon de soleil menteur vient maintenant sublimer l’apparence mortelle. Un cœur d’enfant bat sous ses haillons, élève ses moignons, éloigne les corbeaux qui le hantent.
Cet enfant est un rêve de brume qu’exhale la Terre. Mais, a – t –- il encore envie de naître ?
Je partage ses heures indécises, au cœur des déchirures, dans le bleu irisé d’un regard stupéfait et inquiet.

Pierre WATTEBLED –le 4 juillet 2007

J’ai reconnu
A mes premiers pas le parfum d’une femme, le parfum de ses bras. Je suis tombé mille fois et me suis relevé. Pour elle, je crois ! Elle…Elle qui m’a nourri de sa sève autant que de sa force, me donnant l’envie irrésistible de vivre.
Et j’ai pensé
Dans mes longues attentes à tout vouloir comprendre, que le temps n’était rien bien qu’il fût tout : un espace magique qu’elle m’avait tracé, où j’avais à écrire mon histoire à la lueur d’une flamme qui était un peu la sienne.

Alors, j’ai marché
Portant mon flambeau en pensant que l’ombre était là bien avant la lumière, qu’on avait rien à craindre ni de l’un ni de l’autre, l’inconnu n’était qu’un mystère, une autre page, pas l’enfer.

Puis j’ai compris
Qu’un banc de pierre au bout de ma route m’attendrait, où je m’arrêterai
Pour m’y reposer, comme toi, fatigué, à l’ombre de mes doutes. La vie a ses raisons avant de tout effacer. Je prendrai tout sans jamais posséder.

Enfin, j’ai accepté
De me relever mille fois de plus : une fois pour toi, et une pour moi , puis…De retrouver tes bras, l’envie tuant l’ennui, le soleil sous la pluie, et des jours où surgit l’émotion dans ma vie ; à refaire mes premiers pas pour t’y retrouver.

Pierre WATTEBLED – le 8 juillet 2007

c'est vraiment belle!

Et forte..

Bonjour pierre wattebled !
Très beau aussi Bravo !

SUIS – MOI, VIENS, J’ECRIS !

Alors, même si ma prose est lyrique, suis – moi !
Viens, chemine avec moi sur ces chemins de solitude. Accompagne aussi mes joies, mes excès, mes folies, mes amours, ma mélancolie, mes extases, ma nostalgie, mes départs, mes étreintes, mes retours, les combats inutiles contre moi, d’abord…Contre les autres, avec les autres…
Ne cherche jamais à savoir de qui je parle : tout sera délayé et sans chronologie. D’ailleurs n’est-ce pas mieux ainsi. C’est là, aussi, une réalité, ton œil qui embrasse, ton cœur et sa chamade, et tes sens qui jamais ne percevront comme les miens.
C’est vrai, il se peut que nous buvions le même vin, sans retenue, et nous ne connaîtrons jamais exactement la même ivresse.
Tu rencontreras cent visages, cent jours de pluie, cents jours sans sentiment, et autant gonflés de l’ardeur du soleil, de la ferveur de l’amour. Cet amour frémissant au bout des doigts, d’elle et de moi : ces caresses tendres de nous intimement mêlés : herbes folles griffant un lit d’étoiles, où la lune t’attend une larme sur sa joue. ( Extrait)

Pierre WATTEBLED -

V9 ?

saintpierremeister

L’APPARENTE BEAUTE DES CHOSES …

T’es – tu laissé abuser par l’apparente beauté des choses ?
Resteras – tu muet après ce duel, en toi, commenté ?
La vérité vaut-elle que, par trop de sang versé, on succombe
Elle, posant toujours question, vaut-elle que l’un de nous deux tombe ?

T’es – tu noyé dans l’opalescente lueur d’une lune trop ronde ?
Aux songes millénaires vas –tu fourbir les armes de tes frondes ?
La réalité peut –elle t’accorder le droit d’un éternel commencement ?
Elle, posant toujours question, vaut –elle que l’un de nous deux tombe ?

T’es – tu perdu sur les chiffres premiers, et autres tableaux numériques…
Resteras-tu suspendu aux lèvres d’un monde, à la fois immonde et féerique ?
Le rendez – vous impose la cuirasse de fer pour l’âme sensible et le cœur cruel :
Lui, posant toujours question, vaut-il la traîtrise d’un long baiser virtuel ?

T’es – tu surpris à croire à l’apparente beauté des choses ?
A caresser l’idée qu’elle pût être fondée à éblouir la rose ?
La Vérité vaut-elle que, par trop de sang versé, on succombe…
De ces définitions qui terrassent les hommes, dés que le rideau tombe ?

T’es-tu laissé abuser par l’apparente beauté des choses ?

Pierre WATTEBLED

A BOISSET- GAUJAC , 25 août 2OO7

TANT QUE LES FORCES TE PORTENT…

Tant que les forces te portent jusqu’aux plus hautes cimes, ne trébuche pas ! Tant que ton regard saisit une once d’espoir au – delà des mirages que déroule l’asphalte…

Tant que tu peux autant que tu veux, jouir autant que tu désires, redresse ta carcasse d’homo sapiens amélioré, remue ta graisse de vieux phoque délirant au milieu des fantasmes les plus fous et abandonne – toi au roulis de toutes les traversées.
Et puis fonce, fends les flots, et va- t-en bercer les molles banquises, en oubliant l’éclat pervers des hivers maquillés de paillettes et de scintillements. Oublie l’âge du temps !

Tant que les forces te portent au –delà des murailles de tes prisons dorées…Que le moindre filament de ciel bleu fait de tes chaînes les ailes d’un aigle royal, envole – toi, suis le sillage
de l’azur où t’appelle le vent !

Pierre WATTEBLED – VIAS, le 5 août 2OO7

Je chercherai tes yeux jusqu’au bout de la terre ;
Et te retrouverai en sillonnant les mers ;
Je te respirerai, comme sentir un rivage ;
Pour obtenir ton aide, j’inventerai des naufrages.

Dis ! Le reconnaîtras – tu,
Ce regard en perdition…
Le cœur brisé, l’âme nue,
Frappés de malédiction ?

Dis ! Le reconnaîtras – tu
Au terme de sa migration ?
C’est vrai, je me suis perdu
Sur le refrain d’une chanson !


Je chercherai tes yeux aux confins de l’ennui,
Je combattrai l’oubli en mimant tes caresses…
J’irai en titubant aux marches de ton lit
En ayant encore peur qu’alors tu me délaisses…

Je chercherai tes yeux où commencent mes enfers ;
Je tendrai mes poignets pour que tu m’emprisonnes ;
Je ferai pénitence en voguant la galère :
Il fallait que je pêche et que tu me pardonnes !

Pierre WATTEBLED – le 8 septembre 2OO7