Les francophones cancres en langues

Puisqu'apparemment les français se passionnent pour la politique belge, je m'en vais donc vous narrer quelques exemples grandioses de celle-ci.

Commençons par une déclaration de M. Yves Leterme, qui comme son nom ne l'indique pas est néerlandophone (de conviction et par opportunisme).

Il y a peu, il avait déclaré dans une interview donné au journal Libération (oui, Libé, comme on dit chez vous) :

À propos de la frontière linguistique :

Citation :

Libération : N'aurait-il pas fallu rectifier cette frontière pour tenir compte de l'évolution de la réalité linguistique et politique ? Par exemple, Rhode-Saint-Genèse, au sud de Bruxelles, est très majoritairement francophone bien qu'en territoire flamand.

Leterme : Il n'est pas question de toucher à cette frontière ! Si on le fait, je remettrais aussitôt en cause la parité entre francophones et néerlandophones au sein du gouvernement fédéral, où les francophones sont surreprésentés par rapport à leur poids réel dans la population belge. Il est cependant exact qu'il y a des communes en territoire flamand qui sont à 70 ou 80 % francophones. Mais l'usage du français y est toléré : c'est ce qu'on appelle les communes à facilités. Cela étant, au départ, l'idée était que beaucoup de francophones allaient s'adapter à la nouvelle réalité linguistique. Mais apparemment les francophones ne sont pas en état intellectuel d'apprendre le néerlandais, d'où la prolongation de ce statut d'exception.

Encore faudrait-il que l'on parle le néerlandais en Flandre, ce qui n'est apparemment pas non plus le cas. Si depuis longtemps les wallons ne parlent plus le wallon (ensemble de dialectes), et se sont mis au français même approximatif, les flandriens eux en sont bien resté au flamand (ensemble de dialectes) et s'ils comprennent, dans l'ensemble, le néerlandais (langue que l'on parle aux pays-bas), ils ne le parlent pas encore. En fait, les seules personnes qui parlent le néerlandais en Flandre, ce sont des francophones, ou des transfuges opportunistes comme M. Leterme qui a eu la chance d'avoir un père francophone.

Si vous désirez en savoir plus, vous pouvez lire vous-même l'ensemble de cet interview sur le site de Libération.

Et très drôle, cet autre extrait où Yves Leterme justifie la frontière linguistique :

Citation :

Libé : La notion de «frontière linguistique» est-elle une création belge?

Leterme : Tout à fait. Cela étant, lorsque nous avons fixé définitivement cette frontière entre les néerlandophones et les francophones, en 1963, on a consacré une réalité qui remonte à la chute de l'Empire romain, lorsque les Gallo-Romains ont été repoussés par les peuples germaniques. La différence linguistique entre le Nord, qui a adopté la langue des envahisseurs, et le Sud, qui a continué à employer le latin, date de cette époque. La réalité, très simple, est que la Belgique est une construction infiniment plus récente que la frontière linguistique.

Oserais-je suggérer à M. Leterme que dans les "communes à facilités" les indigènes adoptent plutôt la langue des envahisseurs francophones?

Ce ne serait jamais qu'un juste retour des choses après tout

Vu de France, on pourrait se dire qu'en rattachant la partie francophone à la France et la partie "néerlandophone" aux Pays-Bas, tout rentrerait dans l'ordre. Ce n'est pas si simple, car si les francophones (à part le FDF) ressentent un certain hérissement de poils à cette idée, chez les flandriens, c'est encore pire. Ils détestent encore plus les hollandais que les francophones. Et puis, il y a Bruxelles qui est une sorte d'enclave francophone ceinturée par des communes flamandes (toutes des communes à facilités). Un peu comme Berlin l'était dans le Bloc de l'Est. On est pas dans la merde

Et puis pour faire suite à l'interview de Libération, voici l'article du Journal "Le Soir" qui fait suite à cet interview et ou s'expriment les personnalités des différents partis francophones.

Franchement quel bordel les langues, si il pouvait y en avoir qu'une seule, ça serait une barrière de mois entre les hommes. En plus j'ai jamais été doué en linguistique -_-

Ca c'est encore une de tes idées à la con Dieu, tout ça parce que des types voulaient construire une tour pour atteindre le ciel. Mais si tu voulais pas que les hommes l'atteigne t'avais quà pas le créer ce foutu ciel, plutot que de créer une langue par individu quelle idée débile!!! pffffffff

Maintenant songe que à cause de toi j'ai une epreuve d'anglais à chaque fin de semestre et ça me saoule

Le problème est le même chez les Suisses avec leur quatre langues dont une, la langue dominante, le Schweitzer Deutsch est un dialecte alémanique proche de l'Allemand deux sont standards le romand francophone et l'italien et la dernière le Romanche est un dialecte très spécial.

Quand on regarde la télévision suisse on voit le même type d'affrontement linguistique qu'en Belgique mais en moins violent quand même car les Suisses sont des gens prudents.

Ce qui est marrant sur la chaîne 3 Sat que je regarde souvent c'est de voir les reportages où des gens parlent en suisse alllemand traduits et sous titrés en Hoch Deutsch.

saintpierremeister